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Inspirée par les couleurs saturées des piscines californiennes du peintre David Hockney et dans l'esprit du film Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock,

j'ai effectué une «traque visuelle» des reflets de ma résidence Singapourienne.

Fruit d’un travail effectué sur trois ans, j’ai constitué une large série de clichés numériques « one shoot ».

Aucune superposition de photographies, aucun montage Photoshop dans cette série déclinée au fil du temps.

Juste un jeu de reflets dans les fenêtres des tours qui se dressaient devant moi.

Les photographies ont cependant toutes été redressées afin de corriger leurs inclinaisons et donner l’illusion que les fenêtres se trouvaient toutes à ma hauteur.

Une fois le cadrage sélectionné effectué, il s’agissait d’attendre qu’une fenêtre s’ouvre en face afin d’obtenir des reflets cassés et non un simple reflet linéaire. Jeux également à travers  mes propres carreaux ouverts et les derniers feux d’un soleil asiatique toujours au rendez-vous.

Puzzle cubiste d’un monde ou la présence de l’homme est sans cesse présente mais ou la démarche du photographe est de n’en laisser que quelques traces.

Vie brisée, morcelée ? Ne sommes nous pas tous fait de ces petits riens, accumulés au fil du temps, mis bout à bout ?

Ne sommes nous pas tous rabibochés, rafistolés, fait de tous nos maux à l’image d’un puzzle dont nous tentons de faire coïncider plus ou moins vainement les morceaux ?

Faux semblants…Reflets indiscrets ... Instantanés colorés et fugitifs ... Mirages éphémères ...

Etre là au bon moment, quand la lumière vous fait le cadeau d'un éclat de vie !

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Cette série après avoir été exposée à Singapour a fait l'objet d'un livre photographique puis d'une exposition à l'Espace Pierre Cardin.

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