Minimalisme : Illustration d'haikus, petits poèmes japonais, avec des clichés pris autour du monde.
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«Dans ma cabane
Absolument rien
Absolument tout»
Et si tout était dit ?
Issa m’a frappé en plein cœur avec ce haïku. S’inscrire dans l’instant pour oublier le temps qui passe.
S’est élaboré alors un projet de longue haleine, celui de m’approprier une centaine de poèmes. Il fallait laisser décanter, comme un bon vin, ces haïkus centenaires.
Les griffonner sur un carnet, les lire et les relire comme la lettre de l’aimé.
C’est tout naturellement alors que de nombreux voyages en Asie m’ont permis de les mettre en image. Photos d’une simplicité radicale, images en suspens, simples comme l’émotion pure.
Réécrire à ma façon ces «balafres légères tracées dans le temps» comme le notait si bien Roland Barthes.
L’une des dimensions les plus importantes du haïku est le non-dit, le silence qui le soutient.
La base de la philosophie asiatique n’est-elle pas l’absence !
Tout en retenue, en allusion, le ressenti est d’autant plus intense qu’il a été canalisé en trois vers. De même que d’une pierre peut naître plusieurs ricochets, l’impact du haïku résonne en plusieurs échos.
Puissent ces photographies suggérer l’éphémère et vous inviter à capter les plaisirs les plus simples.
Ces clichés sont extraits du dernier ouvrage photographique "Minimalisme" présenté à la galerie Opéra de Singapour. Il regroupe 100 haishas nous offrant une vision tout à fait originale de l'Asie parcourue par l'auteur pendant quatre années.
Le Sénat s'en est fait l'écho en exposant ces clichés dans l'Orangerie du Jardin du Luxembourg.
Cette série a reçu le premier prix du jury à la 5ème Biennale Fotograf.15, présidée par la galerie rive gauche Esther Woerdehoff .